Épidémie d’hépatite A en Loire-Atlantique

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Plus de 160 cas d’hépatite A ont été identifiés dans le département depuis avril 2025, contre 8 à 12 cas en moyenne les années précédentes. L’ARS rappelle que des gestes simples permettent de réduire efficacement le risque de contamination (lavage des mains, propreté des aliments...).

Si une augmentation est observée dans plusieurs régions de France, la situation en Loire-Atlantique présente un caractère atypique. Cela correspond désormais à une situation épidémique, dont le pic n’est pas atteint. De nouveaux cas sont attendus dans les prochaines semaines. À noter que ce chiffre ne tient pas compte des personnes infectées qui ne développent pas de symptômes mais peuvent néanmoins transmettre le virus. La grande majorité des cas est identifiée dans la métropole nantaise, mais des cas sporadiques sont également observés dans d’autres communes du département.


Autour de chacun des cas, une investigation poussée est réalisée par l’ARS et ses partenaires pour identifier la source possible de contamination, mais aussi prévenir l’apparition de nouveaux cas dans l’entourage de la personne malade.  Une vaccination est notamment proposée aux personnes proches. Des campagnes de vaccination préventives ont également été proposées aux publics ayant un accès précaire à l’eau : plus de 300 personnes en ont déjà bénéficié.


Entre mai et juin, environ un tiers des cas concernaient des personnes vivant dans des conditions de vie défavorisées, un tiers des personnes revenant de zones à risque et un dernier tiers des personnes sans facteur de risque identifié.

Depuis le mois d’août, plus de 80 % des nouveaux cas concernent désormais des personnes sans facteur de risque identifié.

Une maladie à transmission oro-fécale

L’hépatite A est une maladie du foie causée par un virus présent dans les selles des personnes infectées. La transmission s’effectue principalement par voie oro-fécale, notamment à travers la consommation d’eau ou d’aliments souillés (produits crus ou mal lavés) ou par contact direct avec des objets ou des mains contaminés. L’infection peut provoquer des symptômes digestifs (nausées, douleurs abdominales, perte d’appétit), une fatigue importante, et dans certains cas, un ictère (jaunisse). Elle peut évoluer vers une forme grave, en particulier chez certaines personnes à risque. Il existe également des formes asymptomatiques : des personnes sont porteuses du virus et peuvent contaminer leur entourage, mais ne développent pas de symptômes.

L’ARS rappelle que des gestes simples permettent de réduire efficacement le risque de contamination : 

  • Se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon, en particulier avant les repas et après le passage aux toilettes ;
  • Veiller à la propreté des aliments, notamment en les lavant avec une eau potable et non souillée ;
  • En cas de symptômes évocateurs (nausées, douleurs abdominales, perte d’appétit, une fatigue importante,… )consulter rapidement un professionnel de santé. 

De plus, avant tout déplacement dans des zones où le virus circule (Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient, Asie centrale, Océanie), il est recommandé de :

  • Se rapprocher d’un professionnel de santé pour un avis médical et une éventuelle vaccination ;
  • Adopter une hygiène rigoureuse sur place (eau potable, cuisson complète des aliments, lavage fréquent des mains).

Il est impératif de signaler le voyage au professionnel de santé, afin de faciliter le diagnostic et, le cas échéant, de mettre en œuvre les mesures appropriées.

L’ARS travaille en lien étroit avec les acteurs du soin pour identifier les chaînes de transmission, assurer le suivi des cas confirmés et diffuser les consignes de prévention aux personnes contacts. Elle reste pleinement mobilisée pour prévenir toute extension de la circulation virale.