La Mpox (monkeypox, anciennement “variole du singe”) est une maladie infectieuse avec des symptômes comparables à ceux de la variole mais la maladie est moins sévère. À ce jour, les cas signalés sont majoritairement bénins.
La Mpox est une maladie infectieuse due à un virus transmis par des rongeurs ou des primates et qui circule habituellement en Afrique.
En mai 2022, une épidémie s’est étendue dans différents pays occidentaux suite à une transmission importante du virus entre personnes principalement par voie sexuelle, il s’agit du clade II. Ce clade continue à circuler à des niveaux faibles en 2024 en France.
Depuis septembre 2023, la République Démocratique du Congo connait une augmentation significative de cas d’un nouveau variant : le clade I. Des cas ont été signalés dans d’autres pays d’Afrique et un cas a été reporté en Suède en août 2024.
En France, les infections par ce virus font l’objet d’une surveillance pérenne par le dispositif de la déclaration obligatoire. Compte tenu des alertes en cours, la surveillance de ces infections est renforcée par Santé publique France.
Il s'agit d'une maladie infectieuse due à un orthopoxvirus qui se caractérise notamment par une éruption cutanée survenant dans les 1 à 3 jours après l’apparition de fièvre. La maladie guérit généralement en 3 à 4 semaines.
La maladie Mpox se transmet par :
- le contact de la peau ou des muqueuses (bouche, sexe, anus) avec les boutons ou les croûtes ;
- les gouttelettes (postillons, éternuement...).
Dans quelles situations ?
- Long face-à-face, par les gouttelettes salivaires ;
- Contact physique rapproché, notamment lors d’un rapport sexuel, par le contact de la peau ou des muqueuses avec les boutons ou les croûtes ;
- Partage de linge (vêtements, draps, serviettes…), ustensile de toilette (brosses à dents, rasoirs…), vaisselle, sextoy, seringue...
Aujourd’hui, le Monkeypox n’est pas considéré comme une infection sexuellement transmissible (IST) mais les rapports sexuels réunissent toutes les conditions pour une contamination. Avoir plusieurs partenaires augmente le risque d’être exposé au virus.
Une personne malade peut contaminer dès l’apparition des symptômes et jusqu’à la cicatrisation des lésions. Tant qu’il n’y a pas de symptôme, il n’y a pas de risque de transmission.
Il est important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie, jusqu’à disparition des dernières croutes (le plus souvent 3 semaines).
En cas d’apparition de symptômes (fièvre, accompagnée de maux de tête, de courbatures et de fatigue, et éruption cutanée avec des vésicules), isolez-vous et contactez votre médecin traitant qui vous orientera sur la suite de la prise en charge.
La vaccination est recommandée pour :
- Pour les personnes contact à risque (vaccination post-exposition)
- Pour les personnes à risques de formes graves (vaccination préventive) :
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et rapportant de multiples partenaires et les personnes trans multipartenaires,
- les personnes en situation de prostitution,
- les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle
La vaccination ne confère pas une protection immédiate, aussi il est important de continuer à éviter tout contact à risque avec une personne infectée par le virus Monkeypox ou suspectée de l’être.
En Pays de la Loire, cette vaccination préventive est réalisée au sein des structures uniquement sur rendez-vous.
La maladie est plus grave chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées (notamment les personnes infectées par le VIH qui ne sont pas sous traitement). Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques.
A ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé.
Monkeypox Info service
0801 90 80 69
Accessible tous les jours de 8h à 23h, appel et services gratuits, anonyme et confidentiel
Cette plateforme permettra de donner les messages de prévention et les mesures de protection, d’informer sur les symptômes, les traitements et la vaccination, de conseiller et d’orienter vers les dispositifs de prise en charge.
Le Mpox est en circulation en Afrique et en particulier en République démocratique du Congo (RDC), au Rwanda, en Ouganda, au Burundi, au Congo, en République centrafricaine ou au Kenya.
- Si vous avez séjourné dans l'un de ces pays et présentez des symptômes de fièvre et d’éruption cutanée avec des vésicules et que vous revenez de ces régions, contactez immédiatement votre médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) afin de confirmer le diagnostic et les mesures spécifiques de prise en charge. Si aucune offre n’est disponible ou en cas d’urgence, appelez le 15.
- Si vous voyagez vers ces régions, respectez les mesures barrières, comme le lavage des mains régulier et évitez le contact avec des personnes malades ou susceptibles de l’être ou avec des objets potentiellement infectés (comme les vêtements, le linge de maison ou la vaisselle des personnes infectées) ; évitez également les contacts avec des animaux.
Supports d'information Monkeypox
Santé publique France a créé des supports d'information sur le monkeypox : mode de transmission, symptômes, conduite à tenir en cas d'infection, vaccination...