Régulation de l’accès aux urgences en Loire-Atlantique : une mesure en constante amélioration pour mieux répondre aux besoins de soins

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Dans le cadre de la mise en œuvre de la recommandation n°23 du rapport de la mission Braun sur les urgences et les soins non programmés, l’Agence régionale de santé Pays de la Loire a accompagné les établissements de santé de Loire-Atlantique dans la mise en place d’un dispositif de régulation de l’accès aux urgences.

Ce dispositif, lancé en janvier 2025 après des concertations avec les acteurs du territoire, vise à améliorer l'orientation des patients et à alléger la pression sur les services des urgences, tout en garantissant une prise en charge adaptée et sécurisée.

Les services d’urgences accueillent fréquemment des patients qui ne nécessitent pas des soins d’urgence immédiats. Selon la DREES, entre 20 et 30% des admissions concernent des pathologies non urgentes, nécessitant plutôt une consultation en médecine de ville. Dans ce contexte, la régulation de l’accès aux urgences, expérimentée avec succès en Vendée, permet de mieux orienter ces patients vers les soins les plus adaptés, en coordination avec la médecine de ville, les maisons médicales de garde et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).

Le dispositif, mis en place par les cinq établissements de santé de Loire-Atlantique (CHU de Nantes, CH de Saint-Nazaire, CH de Châteaubriant, CH d’Ancenis, et Hôpital privé du Confluent), consiste à procéder à une régulation médicale préalable via le SAMU-SAS entre 20h et 8h. Ainsi, depuis janvier 2025, les patients qui se présentent aux urgences doivent d'abord obtenir un avis médical, permettant de les orienter selon leur situation : admission en urgences, redirection vers un médecin généraliste, ou conseil médical à distance.

Depuis la mise en place de ce dispositif, 1591 dossiers de régulation ont été traités, et environ 34% des patients ont été orientés vers des soins plus appropriés. La régulation a également permis de réduire le nombre de passages inutiles aux urgences, enregistrant une baisse de 9% des admissions nocturnes par rapport à 2024. Cette baisse est plus marquée dans certains établissements, comme le CHU de Nantes et les hôpitaux de Châteaubriant et Ancenis.

Le dispositif a montré des résultats positifs, sans incidents notables au niveau des services d’urgences, et a permis de mieux encadrer l’admission des patients tout en allégeant la charge des professionnels de santé. Un bilan provisoire a été partagé lors des concertations locales, et un renouvellement du dispositif pour une nouvelle période de trois mois a été validé pour poursuivre l’évaluation de son efficacité.

L’ARS reste pleinement engagée dans cette démarche, afin de continuer à améliorer la prise en charge des urgences tout en optimisant les ressources disponibles pour les patients qui en ont réellement besoin.

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