Un aidant sur deux en France s’ignore

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Un aidant sur deux en France s’ignore : le Service public de l’autonomie et le ministère des Solidarités lancent une campagne nationale pour rendre visibles et accompagner les aidants. Consultez également la liste de plateformes de répit des aidants dans notre région.

L'aide aux aidants en Pays de la Loire

Pour leur assurer la pleine reconnaissance et l'accompagnement qu’ils méritent, les pouvoirs publics mettent en œuvre, depuis 2020, de nombreuses actions en direction des aidants. La 2ème stratégie nationale pluriannuelle " Agir pour les aidants 2023-2027 " déploie un ensemble de mesures destinées entre autre à mieux repérer les aidants, à sensibiliser le grand public à cette thématique, à renforcer l'offre de répit.

Véritable acteur ressource, les plateformes de répit des aidants (PFRA) financées par les ARS visent à garantir un accueil de tous les aidants avec une orientation et un bouquet de services (répit, accompagnement psychologique, formations etc.). Depuis 3 ans, l'ARS Pays de la Loire a consacré environ 2,6 millions d’euros pour le déploiement des PFRA pour personnes âgées et pour le renforcement de leurs actions.

Le développement de l'offre de répit constitue un axe que l’ARS Pays de la Loire souhaite prioritairement soutenir. Ainsi, dès 2024, plusieurs PFRA de la région ont bénéficié de financements pour la réalisation d'heures de répit au domicile : un professionnel relaie l’aidant durant le temps d’absence. Ces heures peuvent être réalisées sous la forme de « temps libéré » (une à quatre heures maximum) ou de « temps de répit » (quatre à huit heures au maximum), avec un reste à charge à zéro pour l'usager.

Si le rôle des aidants est de mieux en mieux intégré par la société, il est encore trop souvent imperceptible, y compris pour les aidants eux-mêmes. L’objectif de la grande campagne nationale du Service public de l’autonomie et le ministère des Solidarités : sensibiliser à l’importance du rôle des aidants tout en leur facilitant l’accès à l’information et aux aides disponibles. Elle s’inscrit dans la stratégie de mobilisation et de soutien pour les aidants 2023-2027.

Une campagne de grande ampleur pour faire sortir de l’ombre la réalité des aidants

Le Service public de l’autonomie et le ministère des Solidarités lancent une campagne de communication nationale du 22 septembre au 20 octobre 2024, qui contribue à une prise de conscience sociétale du rôle d’aidant et de ses implications.

Cette campagne a été construite avec des associations d’aidants (Collectif je t’Aide, Collectif Inter-Associatif des Aidants Familiaux, Association Française des Aidants, Compagnie des Aidants, Ma Boussole Aidants) et l’ensemble des organismes de Sécurité sociale.

Elle s’appuie sur :

  • Un espace internet dédié aux aidants : aidant.gouv.fr, qui centralise les ressources existantes, en fonction des situations d’aidants qu’ils soient actifs, parents, à la retraite ou jeunes aidants.
  • La diffusion de spots TV, radio et digitaux sur trois thématiques clés du parcours des aidants (la prise de conscience de son rôle, les plateformes d’accompagnement et de répit et le congé proche aidant) ;
  • Des affiches pour sensibiliser à trois situations d’aidance.

Quelques chiffres sur les aidants en France

  • 1 personne sur 5 est aidante, soit 9,3 millions de Français. Une grande partie de ces aidants assume cette responsabilité en parallèle de leur vie professionnelle et personnelle.
  • On estime que 49 % des aidants souffrent de leur situation et de ses conséquences: « C’est quand j’ai eu besoin d’aide que l’on m’a dit que j’étais aidant. Il faut tout de suite se tourner vers des professionnels, parce que c’est une situation difficile », déclare Jean-Michel, mari et aidant de son épouse Dominique.

Des aides pour agir auprès de toutes les situations

  • Pour un aidant actif : le congé de proche aidant et l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) permettent de concilier son rôle d’aidant et sa carrière professionnelle en bénéficiant de jours de congés supplémentaires ou de complément de revenu. 58 % des aidants affirment avoir du mal à concilier travail et obligations professionnelles, ce qui représente un frein à leur carrière.
  • Pour un parent aidant : le congé de présence parentale (CPP) et l’allocation journalière de présence parentale (AJPP) permettent également de soutenir les parents et d’adapter leur activité professionnelle pour donner des soins à un enfant handicapé, accidenté ou malade.
  • Pour un aidant à la retraite : des ressources, comme le Journal Santé de l’Assurance retraite et de la MSA, aident à préserver sa santé et son équilibre tout en accompagnant son proche.
  • Pour un jeune aidant : des dispositifs pour aménager son emploi du temps lors de ses études supérieures, bénéficier d’un tutorat ou suivre certains cours en ligne et avoir un accès favorisé aux bourses permettent de poursuivre ses études.

Près de 700 000 jeunes scolarisés sont aidants en France.

  • Et pour toutes les situations d’aidance, des dispositifs permettent de :
    • Souffler : grâce aux solutions de répit, proposées par des professionnels comme les plateformes d’accompagnement et de répit (PFR). Ces lieux d’accueil locaux permettent aux aidants de réaliser un diagnostic personnalisé de leur situation et d’obtenir des temps de répit via des activités ou des relais à domicile. Ils offrent également la possibilité de s’informer, de se former et d’obtenir de l’aide sur des questions administratives.
    • Être entendu : par un professionnel de santé, un psychologue, d’autres aidants… afin de préserver son bien-être moral et physique.
    • Trouver un soutien financier : grâce aux aides existantes comme l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ; la prestation de compensation du handicap (PCH) et l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).