L’épidémie de grippe est encore intense actuellement en Pays de la Loire, où le stade épidémique est atteint depuis la semaine du 9 décembre 2024. La semaine du 13 janvier 2025 montre des indicateurs en hausse que ce soient les recours aux soins pour syndrome grippal chez les enfants de moins de 15 ans, les actes SOS Médecins pour syndrome grippal tous âges et les passages aux urgences pour syndrome grippal tous âges qui étaient à nouveau en augmentation, après une baisse observée la semaine précédente. Les hospitalisations après passage aux urgences se stabilisaient (100 hospitalisations). Les trois virus grippaux A(H1N1)pdm09, A(H3N2) et B/Victoria co-circulaient au niveau national (Source : bulletin de Santé publique France).
La vaccination prolongée pour protéger les plus fragiles
La campagne de vaccination contre la grippe est prolongée jusqu’au 28 février 2025 pour freiner la transmission, prévenir les formes graves et réduire les hospitalisations. Associée au respect des gestes barrières, la vaccination reste un rempart efficace, en particulier vis-à-vis des formes graves de la maladie. Elle présente un double avantage : c’est à la fois une protection individuelle et collective. Plus le nombre de personnes vaccinées augmente, moins le virus circule. La vaccination est recommandée pour les personnes à risque, particulièrement les personnes de 65 ans et plus et leur entourage. En effet, les 65 ans et plus représentent 67 % des hospitalisations après passage aux urgences pour grippe/symptôme grippal (Source : Communiqué de presse de la Direction Générale de la Santé).
En Pays de la Loire, la couverture vaccinale des personnes à risque reste insuffisante. D’après les premières estimations régionales, datant du 30 novembre 2024, la couverture vaccinale contre la grippe était de 39 % chez l’ensemble des personnes ciblées : 45 % chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et 21 % chez celles âgées de moins de 65 ans à risque de forme grave. Ces niveaux sont inférieurs à ceux estimés pour la saison 2023/2024 à la même date.
Vaccination contre la grippe saisonnière : il est encore temps !
La vaccination contre la grippe saisonnière est fortement recommandée pour :
- les personnes âgées de 65 ans et plus ;
- les personnes de moins de 65 ans souffrant de certaines maladies chroniques ;
- les femmes enceintes ;
- les personnes souffrant d’obésité : indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 40 ;
- l’entourage des nourrissons à risque de grippe grave et des personnes immunodéprimées, dans l’objectif de protéger les personnes fragiles de leur entourage ;
- les aides à domicile des particuliers employeurs vulnérables bénéficiaires d’exonérations ;
- les personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ainsi que dans un établissement médico-social d’hébergement quel que soit leur âge ;
- les professionnels exposés aux virus influenza aviaires et porcins.
Pour ces personnes, la vaccination contre la grippe est prise en charge à 100 %. Le vaccin peut être administré par un médecin, pharmacien, infirmier, médecin, une sage-femme ou des étudiants en médecine/pharmacie.
De plus, la vaccination contre la grippe est également recommandée pour l’entourage de ces personnes vulnérables, ainsi que pour les professionnels des secteurs médical et social selon les modalités de prise en charge disponible sur ameli.fr.
Afin d’accompagner ces dernières semaines de circulation de la grippe et d’être en mesure de vacciner toutes les personnes qui le souhaitent, le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins rappelle que des vaccins sont disponibles en officines sur l’ensemble du territoire. Des doses complémentaires sont mises à disposition des officines qui ont fait part de leur besoin d’approvisionnement supplémentaire, grâce à la mobilisation des acteurs du secteur.
Les gestes barrières, pour limiter les contaminations
En complément de la vaccination, le respect rigoureux des gestes barrières est un levier essentiel pour freiner la circulation des virus et éviter les contaminations. Ces gestes, simples et efficaces, permettent de limiter la transmission, en cette période de forte circulation :
- Porter un masque, en présence de symptômes (toux, fièvre, mal de gorge), dans les lieux fréquentés (les transports en commun, notamment), les lieux de soins ou en présence de personnes vulnérables ;
- Se laver fréquemment les mains avec du savon ou les désinfecter avec une solution hydroalcoolique ;
- Aérer régulièrement les pièces (logements et locaux professionnels) en ouvrant les fenêtres au moins 10 minutes plusieurs fois par jour ;
- Utiliser des mouchoirs à usage unique et tousser ou éternuer dans son coude ;
- Limiter les contacts avec des personnes grippées et ne pas partager d’objets avec elles (couverts, linge de toilette, etc.) ;
- Se saluer sans se serrer la main ou sans s’embrasser.
Quelle est la conduite à tenir en cas de problème de santé ?
Pour éviter une surcharge des services hospitaliers, il est essentiel que la population adopte les bons comportements en cas de problème de santé.
En cas d’apparition de symptômes, il convient de consulter prioritairement son médecin traitant.
En cas d’absence ou d’indisponibilité du médecin traitant, on peut également aller voir le pharmacien, qui apportera des conseils, ou bien joindre une maison ou un centre de santé à proximité de chez soi afin d’obtenir un rendez-vous.
En journée, il est possible d’appeler le 116 117 ou le 15 (ou SOS Médecins au 36 64 dans les zones couvertes, à savoir Nantes et Saint-Nazaire) afin de
de recevoir des conseils médicaux par téléphone ;
d’être informé du lieu où consulter le médecin de garde le plus proche ;
de recevoir la visite d’un médecin de garde ou de SOS Médecins (dans les zones couvertes par cette structure) ;
d’être orienté pour une prise en charge à l’hôpital.
En cas d’urgence et si aucune autre solution n’est disponible, composez le 15 (ou contactez le 114 pour les malentendants). Ne pas se déplacer aux urgences avant d’avoir pris un avis médical (en appelant le 15), car les délais d’attente peuvent y être très allongés en cette période. Le médecin régulateur évaluera votre situation et vous dirigera vers le recours le plus adapté.