Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, et de reconnaissance aux donneurs

Actualité

A l'occasion de la journée nationale sur le don d’organes, l’Agence de la biomédecine se mobilise et fait de cette journée « le jour où tout le monde en parle », avec pour slogan fédérateur : « Don d’organes : le 22 juin, rappelez à vos proches que vous êtes donneur ».

Quelques chiffres clés sur le don d'organes

  • Au 1er janvier 2024, 21 866 patients étaient inscrits sur la liste nationale d’attente pour une greffe, tous organes confondus ;
  • Même si 5 634 greffes ont pu être réalisées en France au bénéfice des patients en attente en 2023, 2 à 3 personnes décèdent chaque jour, faute d’organes ;
  • Alors que 80 % des Français sont favorables au don de leurs propres organes après leur mort, le taux de refus était de 36,1 % en 2023, en partie parce que les proches, faute de connaitre la position du défunt, préfèrent dans le doute rapporter une opposition ;
  • En effet, moins d’un Français sur deux en a parlé alors que 93 % pensent qu’il est important que leurs proches connaissent leur position sur le don d’organes et de tissus ;
  • 18 % des Français reconnaissent le ruban vert comme étant le symbole du don d’organes et de tissus.

Testez vos connaissances sur le don d'organes et de tissus

Commencer le quiz

Don d'organes : comment ça marche ?

Le don d’organes est un acte de solidarité qui sauve des milliers de vies chaque année. C’est pourquoi, en France et comme dans beaucoup d’autres pays, nous sommes tous donneurs présumés – sauf si on est contre bien sûr.

Si une personne décède à l’hôpital, dans les conditions médicales spécifiques qui permettent d’envisager un don d’organes, les médecins s’assurent donc toujours auprès des proches que le défunt ne s’y était pas opposé de son vivant. C’est pourquoi il est essentiel de rappeler à son entourage que l’on est donneur d’organes. Peu importe comment, l’essentiel c’est de le dire, comme ça les proches savent à quoi s’en tenir.

Chaque jour, une quinzaine de vies sont sauvées grâce à une formidable coordination des équipes de transplantation. Cet exploit commence toujours par un acte de générosité d’une personne qui a accepté que ses organes puissent sauver d’autres personnes après sa mort. Dire que l’on accepte de donner est donc vital pour les patients en attente de greffe.

C’est pourquoi l’Agence de la biomédecine, qui supervise toutes les greffes en France, veut faciliter l’échange autour du don d’organes et créer un grand rendez-vous pour tous les Français, le 22 juin chaque année : la journée où tout le monde en parle. Un donneur peut sauver jusqu’à 7 vies !

On peut tous avoir besoin d’une greffe un jour : on est tous concernés. Quel que soit son âge, son état de santé, sa religion, on peut tous donner…à condition d’en parler ! Alors, le 22 juin, comme tous les Français, pensez à rappeler à vos proches que vous êtes donneurs.

Les villes ambassadrices de notre région

Les Villes ambassadrices du don d’organes (VADO), ce sont des élus et des citoyens qui s’engagent, aux côtés des soignants, des patients et de leurs proches et des associations pour sauver plus de vies.

Le don d’organes, c’est ce qui permet à des personnes décédées de sauver des personnes malades. Un geste à la fois héroïque et très simple à faire : il suffit d’en avoir parlé à ses proches !

C’est pourquoi, les unes après les autres, les municipalités françaises deviennent Villes ambassadrices du don d’organes : une façon d’inciter les passants à réfléchir sur le sujet mais également d’afficher leur solidarité et agir pour la santé.

Les villes ambassadrices du don d'organes

Des idées reçues qui persistent

42 % des Français pensent qu’il y a une limite d’âge pour les donneurs d’organes et de tissus, alors que les rares contre-indications au prélèvement sont uniquement d’ordre médical : toute personne qui décède à l’hôpital peut être donneuse de tissus et/ou d’organes, selon les conditions du décès.

Bien que l’équité dans la répartition des greffons soit garantie par l’Agence de la biomédecine, selon des critères exclusivement médicaux, seuls 6 Français sur 10 ont le sentiment que le don d’organes profite de manière équitable à toutes les catégories de la population.

1 Français sur 2 croit que le prélèvement d’organes et de tissus n’est pas compatible avec les rites funéraires religieux, alors que le don d’organes est autorisé et encouragé par les 3 principales religions monothéistes pratiquées en France, et que le prélèvement n’empêche pas de réaliser les funérailles selon les traditions de chacun.