Moustique tigre : ressources pour les professionnels de santé

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Les arboviroses : le chikungunya, la dengue et le Zika sont des maladies à transmission vectorielle. Tout cas importé ou autochtone, doit être immédiatement déclaré à la cellule de veille et d’alerte de l’ARS par tout moyen approprié (téléphone, courriel, fax précisés en fin de page) puis notifié à l’aide de la fiche de déclaration obligatoire.

Les arboviroses sont des pathologies avec des symptomatologies peu spécifiques. La survenue d’un syndrome pseudo-grippal au retour d’un voyage à l’étranger, notamment de la zone intertropicale, doit poser la question de ce diagnostic.

Une personne infectée est « contaminante pour les moustiques » au moment où le virus est présent dans son sang, c'est-à-dire pendant la phase virémique de l'infection. Celle-ci commence 2 jours environ avant le début des signes cliniques, et dure jusqu’à 7 jours après. Pendant cette période il faut éviter qu’une personne malade ne se fasse piquer (voir affiche, ci-dessous), et transmette ainsi le virus à d’autres moustiques. Ceci dans le but d’empêcher qu'un cycle de transmission virale se développe dans l’entourage des malades. Pour le Zika, il existe également, en dehors de la transmission vectorielle, un risque de transmission sexuelle, et un risque de transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse.

Pourquoi et comment déclarer un cas de chikungunya, dengue ou de la maladie à virus zika ?

Le chikungunya, la dengue et le Zika sont des maladies à Déclaration Obligatoire (DO), qui sont à déclarer toute l’année. Compte tenu du risque de transmission vectorielle de ces maladies par le moustique tigre, ces signalements sont complétés pendant la période de surveillance renforcée (de mai à novembre qui correspond à la période d’activité du moustique tigre) par un suivi bi-hebdomadaire des résultats d’analyses des laboratoires Biomnis et Cerba effectué par Santé publique France. Ceci afin de rattraper des cas non signalés par la DO.

Toutefois, il importe de procéder sans délai à cette déclaration car elle permet d’orienter les mesures de lutte pour éviter l’apparition de cas autochtones et d’être ainsi plus réactif. Par ailleurs, les mesures de gestion par les autorités sanitaires varient en fonction du caractère importé ou autochtone du cas. Il est donc important d’avoir cette information lors de la déclaration.

  • Un cas importé est un cas de chikungunya, de dengue ou de Zika ayant séjourné en zone de circulation connue du virus dans les 15 jours précédant le début des symptômes. Ces virus circulent majoritairement en zone intertropicale. Pour connaitre les actualités internationales pour la dengue et le chikungunya, vous pouvez consulter le site du centre européen de contrôle des maladies (ECDC) et pour le Zika, le site de l'Organisation panaméricaine de la santé (PAHO).
  • Un cas autochtone est un cas de chikungunya, de dengue ou de Zika n’ayant pas séjourné hors de l’hexagone dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. La survenue de cas autochtones est notamment liée à une sous-déclaration ou à une déclaration tardive des cas. Le diagnostic et la déclaration sont deux facteurs essentiels pour éviter la transmission de ces maladies. En tant que professionnels de santé, votre rôle dans ce dispositif est central.

Cette déclaration déclenche une enquête épidémiologique ainsi qu’une prospection entomologique et le cas échéant, des actions de lutte anti-vectorielle pour prévenir une transmission locale de ces maladies.

Une déclaration obligatoire complète permettra le traitement du signalement sans délai.

Retrouvez ci-dessous les formulaires de déclaration obligatoire :

Rappel : Il est recommandé de demander dans tous les cas la confirmation biologique des 3 diagnostics (dengue/chikungunya/Zika), même si le diagnostic clinique est plus orienté vers une des pathologies, en raison de symptomatologies souvent peu différentiables et d’une répartition géographique similaire (région intertropicale). Par ailleurs si vous suspectez une infection par l’un de ces 3 virus, prescrivez les analyses biologiques (RT-PCR et/ou sérologie) en fonction de la date de début des signes du patient :

Toutefois, si le délai entre les dates de début des signes et de consultation le permet, privilégiez la prescription d’une RT-PCR et incitez votre patient à réaliser le prélèvement dans les suites immédiates de la consultation.

D’autres pathologies transmises par les moustiques sont soumises au régime de déclaration obligatoire : il s’agit des cas de paludisme autochtone et de fièvre du Nil Occidental.

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