Centre Hospitalier de Laval : l’État pleinement engagé pour construire un avenir ensemble

Communiqué de presse

Le centre Hospitalier de Laval fait face depuis plusieurs années à diverses difficultés. L’Agence régionale de santé Pays de la Loire tient à rappeler que l’État est pleinement engagé aux côtés du centre hospitalier de Laval.

Accompagnement financier de nombreux projets immobiliers ou actions nouvelles pour renforcer les soins à la population, soutien aux équipes, accompagnement structurel ou accompagnements sur les organisations… Face aux défis de l’hôpital public, l’action de l’État est constante, responsable et tournée vers l’avenir.

Un soutien financier massif et durable

Depuis 2022, plus de 23 millions d’euros ont été mobilisés par l’État pour soutenir le centre hospitalier de Laval face à des déficits croissants : aides exceptionnelles de trésorerie, compensation des surcoûts énergétiques, reprise de dette. À tout cela s’ajoutent des crédits de soutien à l’investissement : appartement thérapeutique en SSR, nouvel appareil d’IRM, modernisation des urgences, hôpital de jour pour adolescents...

Ce soutien a permis concrètement de :

  • Assurer la continuité des soins sur le territoire,

  • Garantir la rémunération des professionnels,

  • Prolonger les contrats en cours,

  • Sécuriser les titularisations prévues,

  • Contribuer au renforcement de l’attractivité de l’établissement.

Malgré ces efforts importants, le centre hospitalier de Laval connaît un déficit de 13 millions d’euros en 2024, confirmant la dégradation de sa trajectoire financière, et confirmant la nécessité d’un travail approfondi sur son organisation pour rétablir la situation. L’État continuera d’agir avec responsabilité et mettra tout en œuvre pour garantir l’avenir de l’établissement dans le territoire.

Projet immobilier et PASI : deux démarches distinctes, un même objectif

Contrairement à ce qui a pu être affirmé, le projet immobilier du centre hospitalier de Laval n’est pas conditionné par la mise en œuvre du PASI. Il s’agit de deux dynamiques différentes et complémentaires.

  • Le PASI (Plan d’Attractivité et de Soutenabilité des Investissements) est la dénomination choisie par le centre hospitalier pour présenter un outil mobilisé pour accompagner les établissements confrontés à des déséquilibres budgétaires. Il permet de renforcer les conditions de fonctionnement des services et de soutenir les équipes dans une logique de transformation durable. 

  • Le projet de reconstruction de l’hôpital est acté. Il bénéficie d’un financement sécurisé dans le cadre du Ségur de la santé et représente un investissement majeur pour l’avenir de l’hôpital.

L’un ne bloque pas l’autre. Bien au contraire, les deux sont indispensables : l’État soutient ces deux leviers complémentaires pour bâtir un hôpital plus solide, plus attractif et qui réponde davantage aux besoins des Mayennais.

Fermeture estivale d’une unité de psychiatrie : une conséquence du manque de personnel, pas du PASI

La fermeture temporaire d’une unité de psychiatrie durant l’été est liée aux tensions en ressources humaines médicales et non médicales (période de congés estivaux notamment). Ce choix, difficile mais nécessaire, vise à organiser la continuité des soins dans un contexte de pénurie de professionnels, en lien avec les équipes de terrain. C’est une mesure conjoncturelle difficile mais qui préserve aussi les conditions de travail des agents, et notamment leur capacité à prendre des congés cet été. Cette unité sera réouverte dès que les ressources humaines le permettront 

Cette décision n’a aucun lien avec la mise en œuvre du PASI, et encore moins avec une logique budgétaire. Le redressement de l’établissement ne passe pas par des fermetures de lits, mais par la recherche de solutions concrètes et soutenables pour faire face aux fragilités du moment.

Ressources humaines : un enjeu prioritaire pour la psychiatrie et les urgences

Comme de nombreux établissements en France, le centre hospitalier de Laval est confronté à une pénurie de professionnels, en particulier dans certaines spécialités critiques comme la psychiatrie ou la médecine d’urgence. Face à ces difficultés, l’ARS agit concrètement et au quotidien :

  • Mobilisation du vivier régional de praticiens,

  • Mobilisation de la réserve sanitaire nationale,

  • Travaux sur l’organisation pour renforcer l’attractivité

  • Soutien du CHU d’Angers,

  • Accompagnement personnalisé sur les ressources humaines,

  • Promotion de coopérations médicales entre établissements.

Urgences et SMUR : vers une coordination renforcée pour l’été

Un comité de suivi dédié aux urgences a été installé en janvier 2024, associant élus locaux, usagers et l’ensemble des acteurs de l’urgence pour partager la situation, les évolutions et construire collectivement des solutions pour renforcer l’organisation territoriale. 

Le comité de suivi du 11 juin dernier a permis de faire un état des lieux avant la période estivale. La prochaine réunion, prévue avant le 14 juillet, permettra de sécuriser pour les prochains mois :

  • Les ouvertures des services d’urgences des établissements de santé de la Mayenne,

  • La coordination d’un planning d’ouverture du SMUR unifié pour l’été.

L’objectif partagé par tous demeure : garantir la sécurité des patients et assurer une continuité de soins, sans rupture.

Une ambition commune pour un hôpital public fort

L’État, via l’ARS, partage avec les élus, les professionnels et les usagers une ambition claire : celle d’un centre hospitalier de Laval solide, attractif, et capable de répondre aux besoins de santé des Mayennais. La transformation est en marche :

  • Un projet immobilier ambitieux,

  • Un accompagnement structurel renforcé permettant à l’établissement de moderniser son organisation,

  • Une mobilisation collective sur les ressources humaines.

L’ARS avec la Préfète de la Mayenne restent pleinement engagées, dans un esprit de dialogue, de responsabilité et de transparence, pour que l’hôpital de Laval retrouve durablement les moyens de remplir ses missions essentielles.