Comment prévenir la bronchiolite ?

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illustration de la bronchiolite par une consultation avec un bébé

Chaque hiver, la bronchiolite, maladie respiratoire virale, touche les enfants de moins de deux ans. Les plus jeunes peuvent présenter des formes graves, nécessitant parfois une hospitalisation en service de soins critique.
Les mesures barrières habituelles réduisent fortement le risque de transmission.

Chaque hiver, la bronchiolite touche près de 30% des enfants de moins de 2 ans. Les virus responsables, très contagieux, se transmettent facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux, les éternuements, et peuvent rester sur les mains et les objets (comme les jouets, les tétines, les doudous). Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

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Quels sont les symptômes ?

Une bronchiolite débute généralement par un simple rhume ou une rhinopharyngite avec une légère fièvre avant, dans certains cas, de s’aggraver rapidement avec :

  • Des signes de difficultés respiratoires (respiration très rapide, très lente ou irrégulière) ;
  • Une toux sèche puis de plus en plus grasse ;
  • Une fièvre modérée ;
  • Une fatigue, une perte de réactivité
  • Des prises alimentaires inférieures aux rations habituelles.

Le traitement consiste avant tout à désobstruer le nez et à organiser avec son médecin la surveillance de la convalescence des enfants à domicile.

Comment protéger mon enfant de la bronchiolite ?

Les parents de nourrissons et jeunes enfants peuvent adopter des gestes barrières et des comportements simples et efficaces pour protéger leurs enfants et limiter la transmission du virus à l’origine de la bronchiolite.

  • Limiter les visites au cercle des adultes très proches et non malades, pas de bisous ni passage de bras en bras, pas de visite de jeunes enfants aux nourrissons de moins de 3 mois.
  • Se laver les mains avant et après contact avec le bébé (notamment au moment du change, de la tétée, du biberon ou du repas).
  • Laver régulièrement jouets et doudous.
  • Porter soi-même un masque en cas de rhume, de toux ou de fièvre.
  • Si le reste de la fratrie présente des symptômes d’infection virale, les tenir à l’écart du bébé à la phase aiguë de l’infection.
  • Éviter au maximum les réunions de familles, les lieux très fréquentés et clos comme les supermarchés, les restaurants ou les transports en commun, surtout si l’enfant a moins de trois mois.
  • Aérer quotidiennement le lieu de vie de l’enfant, en particulier la chambre où il dort.
  • Éviter l’entrée en collectivité (crèches, garderies…) avant 3 mois, ne pas confier son enfant en collectivité les jours où il présente des symptômes d’infection virale.
  • Prévoir ses premières vaccinations sans retard afin qu’il soit protégé au plus vite des infections sévères de la petite enfance.
  • Être soi-même à jour de ses vaccinations contre la coqueluche, se faire vacciner contre la grippe (idéalement pendant la grossesse en saison épidémique).

Nouveau traitement préventif 

Afin de limiter son impact, à compter du 15 septembre 2023, un traitement préventif pourra être administré pour les bébés nés depuis le 06 février 2023.

Ce traitement préventif est une injection d'anticorps qui permet de protéger le nouveau-né des infections des voies respiratoires dues au virus respiratoire syncytial (VRS), premier vecteur des bronchiolites en hiver.

Le bénéfice attendu est une diminution des risques  d’infections et d’hospitalisation de l’ordre de 70 à 74 % dans les 150 jours qui suivent l’administration.

Pour les enfants qui naîtront pendant la saison épidémique (d’octobre à mars), l’injection de Beyfortus® pourra être administrée par l’équipe médicale avant de quitter la maternité. Un rattrapage pourra être effectué en ville lors d’une visite pédiatrique.

La campagne d’immunisation contre la bronchiolite est un vrai succès. Les maternités remontent des taux d’adhésion des parents de 60 % voire 80 % dans certains établissements. C’est pourquoi, cet engouement conduit à restreindre les injections aux enfants les plus à risque de formes graves et réanimatrices de bronchiolite, conformément aux préconisations des sociétés savantes. Les pharmacies de ville ne disposent donc pas de ce traitement qui est réservé aux enfants hospitalisés les plus fragiles (prématurés ou nourrissons ayant des pathologies cardiaques ou respiratoires avérées, nourrissons présentant d’autres facteurs de risques).

Que faire si mon enfant est malade ?

Les réelles urgences sont plutôt rares. Le plus souvent, une simple consultation médicale permet d’établir un diagnostic et de prescrire le traitement adapté.

De façon générale, si mon enfant est malade, j’évalue la situation : je vérifie qu’il continue à manger, à boire, à jouer, à sourire, à communiquer. Si c’est le cas, je ne m’inquiète pas. Sinon j’appelle mon médecin traitant.

J’évite de me déplacer aux urgences sans un avis préalable.

Les situations qui nécessitent un appel au 15 :

En cas de signes de gravité : gêne pour respirer, enfant inconscient ou sans réaction, convulsions (liste non exhaustive...)

Les situations où il faut se rendre aux urgences, après appel au 15 :

Certains signes doivent néanmoins alerter les parents sur la nécessité que l’enfant soit vu sans tarder par un médecin des urgences (liste non exhaustive) :

  • Fièvre supérieure à 38° chez les enfants de moins de 3 mois.
  • Vomissements et diarrhée avec signes de déshydratation (l’enfant a un comportement inhabituel, anormalement fatigué avec besoin de sommeil important, il est difficile à réveiller et gémit, il est pâle et a les yeux cernés, il a une respiration accélérée)

Les situations où il ne faut pas se déplacer systématiquement aux urgences :

Sous le coup de la panique, ou faute de disponibilité de leur médecin traitant, certains parents se rendent aux urgences pour des problèmes de santé relevant de la médecine de ville. Pour ne pas risquer d’exposer son enfant à d’autres microbes, ni d’engorger inutilement les services d’urgence, il est important de prendre le temps d’analyser la situation. Voici quelques situations qui ne nécessitent pas, a priori, de se déplacer aux urgences (liste non exhaustive) :

  • Fièvre supérieure à 38° chez les enfants de plus de 3 mois.
  • Vomissements et diarrhée sans signes de déshydratation.
  • Toux sans gêne respiratoire.
  • Eruption sur la peau, sans fièvre

Rappel des principes généraux en cas de problème de santé

En cas d’apparition de symptômes, il convient de consulter prioritairement son médecin traitant. En cas d’absence de médecin traitant, on peut joindre une maison ou un centre de santé le plus proche de chez soi afin d’obtenir un rendez-vous.

Le soir après 20h, le week-end à partir du samedi midi et les jours fériés, il est possible de joindre un médecin de garde en appelant le 116 117.

Les pédiatres de la ville de Nantes et son agglomération, s’organisent et, comme l’an dernier, ont ouvert une permanence de soins le week-end (le samedi de 12h à 20h et le dimanche de 8h à 20h) et ce jusqu’au 26 mars. (prise de rdv via Doctolib : Pédiatre astreinte Nantes et agglomération).

Cette permanence est réservée principalement aux nouveaux nés, aux nourrissons malades, aux enfants en situation de handicap ou atteints de maladie chronique. Ces consultations ne se substituent pas au suivi classique de l’enfant.

Les patients peuvent prendre rendez-vous en ligne sur doctolib (Pédiatre astreinte Nantes et agglomération) En cas d’indisponibilité, merci d’annuler votre rendez-vous afin de libérer le créneau rapidement.

Ne pas se déplacer aux urgences avant d’avoir pris un avis médical (en appelant le 15), car les délais d’attente peuvent y être très allongés, en cette période.

En cas d’urgence vitale, composez le 15.


Consultez la foire aux questions sur le site du Ministère de la Santé et de la Prévention