Actualité des projets menés en Loire-Atlantique pour améliorer la réponse aux besoins de santé des habitants

Communiqué de presse

Patricia Salomon, Directrice territoriale de l'ARS pour la Loire-Atlantique, invitait les journalistes locaux mardi 6 décembre pour faire le point sur les sujets d'actualité de l'Agence dans le département. Retrouvez ci-dessous toutes les informations sur les sujets présentés à cette occasions.

Les services hospitaliers de la Loire-Atlantique connaissent actuellement de fortes tensions liées à la fois au cumul des épidémies hivernales et aux difficultés rencontrées par les établissements pour recruter des professionnels de santé. Dans ce contexte, l’ARS accompagne les établissements et active différents leviers pour leur permettre de répondre aux besoins de santé de la population. Pour soulager les services, notamment les services d’urgences, elle invite également la population à adopter les bons comportements, en se vaccinant, en respectant les gestes barrières et en limitant le recours aux urgences aux réelles situations d’urgences.

 

Quelles sont les causes des tensions dans les services d’urgences et sur le système de santé ?

  1. Le contexte d’épidémies hivernales

Une épidémie de bronchiolite particulièrement intense qui entraîne des tensions sur les services d’urgences et de soins critiques pédiatriques

Comme sur l’ensemble du territoire national, l’épidémie de bronchiolite poursuit sa progression en Pays de la Loire, à des niveaux très élevés et supérieurs aux épidémies survenues depuis 2011.

Le taux de passage aux urgences pour bronchiolite chez les moins de 2 ans s’élève à 39% dans notre région en semaine 47 (contre 34% la semaine 46) et le taux d’hospitalisation pour bronchiolite après passage aux urgences chez les moins de 2 ans passe à 58% (contre 56% la semaine 46). Cette progression des indicateurs pourrait se poursuivre au cours des prochaines semaines.

Cette situation entraîne des tensions particulièrement fortes dans les services d’urgences et pédiatrie du département, conduisant certains établissements à déclencher leur plan blanc.

Un rebond épidémique Covid : le départ d'une 9ème vague ?

Comme observé au niveau national, les indicateurs épidémiologiques de la région Pays de la Loire augmentent de façon plus nette.

Le taux d’incidence a augmenté de 50% cette semaine en Loire-Atlantique. Le taux d’incidence en Pays de la Loire reste inférieur à celui du national (415 contre 454), le R-effectif continue d’augmenter (1,35) dans la région et dépasse celui du national (1,32). Pour les plus de 65 ans, les indicateurs suivent la même tendance que pour la population générale.

Suite à la reprise épidémique depuis 2 semaines, le nombre total d’hospitalisations en Pays de la Loire continue d’augmenter (+11%). La Loire-Atlantique (+26 cas), le Maine-et-Loire (+13 cas) et la Sarthe (+24 cas) sont les départements les plus touchés.

Après une baisse la semaine passée, le nombre de personnes en réanimation repart à la hausse de manière significative, même s’il s’agit d’un petit nombre pour l’instant (+13 personnes en Pays de la Loire).

Une épidémie de grippe qui se profile

On constate une augmentation des actes pour syndrome grippal en Loire-Atlantique. Les passages aux urgences pour syndrome grippal connaissaient une légère augmentation. On peut s’attendre à un passage de la région en phase pré-épidémique de grippe prochainement. Au niveau national, six régions sont désormais en phase pré-épidémique de grippe en semaine 47 et deux en phase épidémique (Bretagne et Normandie).

Un cumul d’épidémies hivernales qui fragile le système de santé et nécessite que la population adopte les bons comportements (vaccination et gestes barrières)

Nous sommes confrontés cette année à une situation inédite avec le cumul de 3 épidémies que sont la bronchiolite (6ème semaine d’épidémie), le Covid et la grippe. Cela intervient dans un contexte où le système de santé est déjà fragilisé en raison notamment de tensions fortes sur les ressources humaines. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les virus grippaux sont cette année assez sévères et que l’épidémie de grippe pourrait durer 10 semaines et donc se poursuivre jusque début janvier 2023.

Dans le contexte d’une circulation toujours active du Covid-19 et à l’approche de l’hiver, la vaccination doit être renforcée, notamment par un rappel avec un vaccin bivalent (dès 3 mois ou 6 mois après la dernière injection, selon les recommandations en vigueur). Pour protéger les populations à risque de complications, les gestes barrières, comme le port du masque (notamment dans les lieux clos et les transports en commun) sont également nécessaires. Ils sont efficaces contre le Covid, mais aussi contre la grippe.

Le respect des autres mesures reste également primordial en cas de symptômes, de test positif ou de contact à risque.

Plus d’informations sur la vaccination contre le Covid et la grippe, sur les gestes barrières, les tests de dépistage du Covid et l’isolement : « Covid-19 et grippe : appliquons les gestes barrière et vaccinons-nous ! | Agence régionale de santé Pays de la Loire (sante.fr) »

  1. Des tensions sur les ressources humaines

En Loire-Atlantique, comme ailleurs dans la région et au niveau national, les difficultés de recrutement de professionnels de santé (médicaux et paramédicaux) ne permettent pas un déploiement de l’offre de santé, à hauteur du dimensionnement pour lequel elle est autorisée et financée.

Ce manque de ressources humaines peut conduire à des situations de fortes tensions aux urgences, dans les maternités, les services de pédiatrie, les lits d'aval en médecine et SSR (soins de suite et de réadaptation) psychiatrie.

Pour illustration :

  • Manque de médecins urgentistes (17 ETP (équivalents temps plein) sont manquants dans le département, par rapport à la cible de 110 ETP).
  • Manque de psychiatres et infirmiers dans les établissements de santé mentale.
  • Manque d’effectifs médicaux et paramédicaux, ne permettant pas d’ouvrir la totalité des lits de médecine et SSR.

Certaines spécialités connaissent aussi des tensions dans les hôpitaux du département : anesthésiste, gynécologue obstétricien, sage-femme, psychiatre, addictologie, médecine générale. Il manque également des infirmiers et des aides-soignants.

Un nombre important de lits d'hospitalisation sont malheureusement encore fermés faute de pouvoir disposer de personnels en nombre suffisant.

  • 10 % des capacités de SSR sont fermés
  • 5% des capacités de médecine sont fermées.
  • Hausse des fermetures de places en EHPAD.

 

Les mesures prises par l’ARS pour améliorer la situation et répondre aux besoins de santé de la population de Loire-Atlantique

  1. Les mesures à court terme (pendant l'été et la période hivernale)

  • Une sensibilisation de la population pour mieux orienter les patients en privilégiant un appel au 15 pour une prise en charge adaptée aux besoins :

On peut en effet constater que, grâce à la sensibilisation de la population cet été, par des campagnes de communication, il y a eu moins de recours directs aux urgences et une meilleure orientation des patients dans le système de santé grâce à l'appel préalable au 15.

Bilan de l'été 2022 :

  • +30 % d'appels au 15 (par rapport à la moyenne des deux ou trois dernières années).
  • Diminution du nombre de passages aux urgences (-11%).
  • Un renforcement des équipes de la régulation (+ 3 assistants de régulation médicale).
  • Favoriser des organisations innovantes comme la mobilisation d'infirmiers au domicile des patients avec le recours à la télémédecine.
  • Favoriser la coordination ville-hôpital pour fluidifier les prises en charge.
  • Veiller à ce que la permanence des soins soit adaptée au niveau de tensions rencontrées.
  • Mise en place d’une cellule d'ordonnance sur les maternités du département.
  • Coopération pour favoriser les renforts de personnels entre établissements.
  • Mobilisation de renforts (ex : médecins retraités pour des consultations de pédiatrie pendant l'épidémie de bronchiolite).
  1. Les mesures sur le moyen et le long terme

  • Favoriser l'attractivité et les recrutements sur les métiers de la santé (voir focus ci-dessous sur le plan de mobilisation régional autour des enjeux de formation, d’emploi et d'attractivité dans le secteur sanitaire, médico-social et social)
  • Organisation de l'accès aux soins non programmés via le service d’accès aux soins (SAS) et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
  • Renforcer l'accès aux soins sur les territoires en libérant du temps médical (avec le recrutement d’assistants médicaux notamment), en développant les délégations de compétence (avec les infirmières de pratique avancée (IPA) notamment) et en développant l'exercice coordonné (maisons de santé pluri professionnelles (MSP) et CPTS).
  • Développer les capacités d'hospitalisation (augmentation du nombre de lits), notamment en pédopsychiatrie et SSR.
  • Favoriser le bon usage des services d'urgences en facilitant le recours à des soins spécialisés ou actes techniques sans passer par les urgences.

A titre indicatif :

  • Part des passages aux urgences ne nécessitant pas d'examen complémentaire : 15%
  • Part des passages aux urgences nécessitant au moins un examen complémentaire : 60%

  

Focus sur la pédopsychiatrie en Loire-Atlantique

Des moyens conséquents sont mobilisés depuis plusieurs années pour améliorer la réponse aux besoins des enfants et jeunes nécessitant des soins de psychiatrie. Cet effort va être maintenu, afin de combler le déficit d’offre pédopsychiatrique de notre département.

Depuis 2018, près de 14 millions d’euros supplémentaires ont été engagés pour les services de pédopsychiatrie du département de la Loire-Atlantique dans le cadre d’un rattrapage régional mettant l’accent sur la Loire-Atlantique.

Pour améliorer la réponse aux besoins de pédopsychiatrie dans le département, l’ARS a notamment engagé :

  • Des créations de lits d’hospitalisation complète : 32 lits (15 lits à Daumezon, 11 lits à Saint-Nazaire et 6 lits au CHU Nantes)
  • Des renforcements hors hospitalisation complète : hôpital de jour de crise, 3 SPPID (soins psychiatriques de particulière intensité à domicile) pour les adolescents, des équipes de pédopsychiatrie de liaison…

Pour améliorer la réponse, l’objectif pour l’agence est de développer l’ensemble des prises en charge et pas seulement le nombre de lits en pédopsychiatrie. Elle soutient donc notamment le projet d’unité pédopsychiatrique post urgences et la création de 8 lits temporaires à Epsylan et de 16 lits à Daumezon.

Aujourd’hui, les moyens financiers sont là, l'enjeu est à présent le recrutement des professionnels dans un contexte de tensions sur les ressources humaines qui impacte l’ensemble des services.

A noter : Au total, sur l’ensemble du secteur de la psychiatrie pour la Loire-Atlantique, c’est près de 40 millions d’euros qui ont été attribués pour des nouveaux projets depuis 2018, dont près de 20 millions d’euros reconductibles.

 

Le plan de mobilisation de l’ARS et ses partenaires autour des enjeux de formation, d’emploi et d'attractivité dans le secteur sanitaire, médico-social et social

Les difficultés dans les services d’urgences sont notamment liées aux tensions sur les ressources humaines, dans les services d’urgences eux-mêmes, mais aussi en amont et en aval de ces services. Face à cette problématique des ressources humaines, l'ARS et la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) Pays de la Loire ont engagé avec leurs partenaires une mobilisation régionale en faveur de la formation, de l’emploi et de l’attractivité des métiers de la santé, du médico-social et du social.

Lancé officiellement en mars 2022, ce plan prévoit une série d’actions pour les 5 années à venir, autour de 7 thématiques :

  • Attractivité des territoires
  • Offre de formation en milieu scolaire
  • Offre de formation par alternance
  • Offre de formation en milieu professionnel (stage)
  • Pratiques managériales
  • Qualité de vie au travail (QVT)
  • Recrutement d’urgence

Voici quelques exemples d’actions prévues.

  1. Sur le volet formation

Une augmentation significative de l’offre de formation de la région :

  • +20% d’étudiants en médecine/pharmacie d’ici à 2027 (soit 500 étudiants en plus)
  • +25% d’étudiants sages-femmes sur 5 ans (soit 70 étudiants en plus)
  • +10% d’internes à court terme
  • +280 places d’infirmier d’ici à 2023 (soit + 400 places en 3 ans)
  • +300 places d’aide-soignant d’ici à 2023 (soit + 500 places en 3 ans)
  • +100 places d’assistant de régulation médicale (ARM) et d’accompagnant éducatif et social (AES)

Le développement de l’apprentissage et de l’alternance :

  • Le financement de l’apprentissage est amorcé dans le secteur public sur le profil aide-soignant.
  • L’alternance est proposée sur des profils aide-soignant, ambulancier et auxiliaire de puériculture, avec la volonté de la développer également sur des profils infirmier et infirmier de pratique avancée.
  1. Sur le volet attractivité des territoires

La formation d’infirmiers de pratique avancée (IPA) :

  • En libéral : 52 IPA formés ou en cours de formation depuis 2019 (25 IPA formés, dont 9 en Loire-Atlantique) ont reçu un financement de l’ARS.
  • Santé mentale :
  • 34 IPA déjà formés, dont 13 en Loire-Atlantique.
  • 14 IPA en cours de formation, dont 7 en Loire-Atlantique.
  • 11 projets de formation IPA, dont 6 en Loire-Atlantique.
  • Urgences : La mention n’est pas encore ouverte, mais elle est en projet dans les CHU de Nantes et Angers.

Des contrats allocation études (CAE) pour fidéliser les étudiants dans la région sur des profils en très forte tension :

Les étudiants qui entrent dans les critères définis (dernière année d’étude sur les formations aide-soignant, ARM, infirmier, masseur-kinésithérapeute, manipulateur radio, sage-femme, éducateur spécialisé, AES) pourront percevoir une allocation forfaitaire (prise en charge à 50% par l’ARS et à 50% par l’établissement) en contrepartie d’un engagement à servir pendant 18 mois au sein de la structure (établissement de santé ou médico-social).

Un premier appel à candidature sera lancé prochainement et un second au printemps 2023.

  1. Sur le volet recrutement d’urgence

Les recrutements d’urgence portent notamment sur la conclusion de parcours emploi compétence (PEC) permettant à des personnes non qualifiées de pouvoir accéder à un emploi dans le secteur médico-social et de le pérenniser via un parcours de formation adapté et un accès facilité à la formation (pour entrer en formation d’aide-soignant). Plus de 530 PEC ont été conclus depuis 2021, dont environ un tiers en Loire-Atlantique.

Des formations spécifiques, dites « Formation 70h », ont également été mises en place pour permettre à des personnes sans emploi ou à des professionnels exerçant en tant qu’agent de service hospitalier qualifié de pouvoir participer aux soins de confort et de bien-être de la personne âgée sous la supervision d’un aide-soignant, et ensuite de les orienter vers une formation d’aide-soignant avec des conditions d’accès facilitées.

 

Rappel des principes généraux en cas de problème de santé

En cas d’apparition de symptômes, il convient de consulter prioritairement son médecin traitant. En cas d’absence de médecin traitant, on peut joindre une maison ou un centre de santé le plus proche de chez soi afin d’obtenir un rendez-vous.

Le soir après 20h, le week-end à partir du samedi midi et les jours fériés, il est possible de joindre un médecin de garde en appelant le 116 117.

Ne pas se déplacer aux urgences avant d’avoir pris un avis médical (en appelant le 15), car les délais d’attente peuvent y être très allongés en cette période.

En cas d’urgence vitale, composez le 15.

Une permanence de soins ouverte par les pédiatres le week-end dans l’agglomération de Nantes

Les pédiatres de la ville de Nantes et son agglomération s’organisent et, comme l’an dernier, ont ouvert une permanence de soins le week-end (le samedi de 12h à 20h et le dimanche de 8h à 20h) et ce jusqu’au 26 mars.

Cette permanence est réservée principalement aux nouveaux nés, aux nourrissons malades, aux enfants en situation de handicap ou atteints de maladie chronique. Ces consultations ne se substituent pas au suivi classique de l’enfant.

Les patients peuvent prendre rendez-vous en ligne sur Doctolib (Pédiatre astreinte Nantes et agglomération). En cas d’indisponibilité, merci d’annuler votre rendez-vous afin de libérer le créneau rapidement.

L’augmentation du coût de l’ensemble des énergies oblige chacun d’entre nous à surveiller sa consommation et à s’interroger sur son bien-être au sein de son logement. Les températures de 19°C dans le séjour et 17°C dans les chambres sont conseillées cet hiver. Outre la température, nous pouvons agir sur d’autres facteurs : l’humidité et le renouvellement de l’air.

 

La température de l’air ambiant seule ne caractérise pas votre ressenti

Le confort thermique se définit selon des normes techniques qui permettent de satisfaire une grande proportion de personne. Cependant, les premiers facteurs du bien-être thermique, propres à chacun, dépendront des habitudes culturelles et des sensibilités personnelles selon l’âge, le sexe, l’acclimatation, les conditions de résidence…

Aussi, en complément de l’équilibre thermique du corps lié au métabolisme et à l’habillement, il faut aussi prendre en compte un ensemble de caractéristiques du bâtiment. S’intéresser au seul paramètre de la température de l’air ambiant ne suffit pas à garantir un ressenti satisfaisant. Les températures des parois, les mouvements de l’air, l’humidité relative de l’air et la température ressentie sont autant de facteurs qui détermineront votre bien-être physiologique.

La température de confort dépend de chacun, mais à température égale dans la pièce, un bâtiment bien isolé sera toujours plus confortable.

Chasser l’humidité pour mieux vous chauffer

Faire la chasse aux infiltrations d’air non souhaitées et non contrôlées, sans obturer les entrées d’air de ventilation (généralement au-dessus des fenêtres), permet de limiter les entrées d’air frais indésirables : joints d’étanchéité autour des huisseries, fermeture du conduit de cheminée non utilisée, pose de boudin au bas des portes donnant sur l’extérieur…

Le taux d’humidité relative peut être facilement mesuré grâce à un thermomètre / hygromètre.

A même température, un air humide donne une sensation de froid par rapport à un air plus sec. De plus, un air faiblement chargé en humidité est plus facile à réchauffer. Le taux d’humidité à l’intérieur du logement varie en fonction du nombre de personnes présentes dans la pièce, de l’activité des occupants (lessives, séchage du linge, cuisson…) et de l’humidité extérieure. Il est essentiel de maintenir l’humidité relative de l’air entre 30 et 70% afin d’empêcher la condensation sur les parois et le développement de moisissures.

Pour limiter l’humidité à l’intérieur de votre logement :

  • Limitez les sources d’humidité dans le logement (couvrir les casseroles pendant la cuisson, séchage du linge en extérieur lorsque c’est possible…).
  • Maintenez votre système de ventilation mécanique contrôlé (VMC) en fonctionnement permanent.
  • Aérez 10 min par jour matin et soir chaque pièce, même en hiver, pour évacuer l’humidité.

 

Eviter les comportements qui pourraient avoir un impact sur votre santé

L’utilisation des chauffages d’appoint à combustible (pétrole, bois, gaz) est source d’émissions polluantes. Une mauvaise combustion libère du monoxyde de carbone (CO) en grande quantité. Ce gaz invisible et inodore est responsable d’intoxication pouvant être mortelle. Les vertiges, les nausées, les maux de tête, l’impotence musculaire et la perte de connaissance sont les premiers symptômes de cette intoxication. Chaque année, en France, environ 1 300 épisodes d’intoxications au monoxyde de carbone survenus par accident et impliquant près de 3 000 personnes sont déclarés aux autorités sanitaires.

Pour limiter le risque d’intoxication au monoxyde de carbone :

  • Respectez systématiquement les consignes d'utilisation des appareils à combustion indiquées par le fabricant : faire fonctionner les chauffages d'appoint pas plus de 2h en continu ; placer impérativement les groupes électrogènes à l'extérieur des bâtiments ; ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, barbecue...
  • Laisser les orifices d’aération libres (barrettes sur les ouvrants, grilles d’aération des foyers de cheminée...) garantit une meilleure qualité de l’air intérieur en évitant l’accumulation de polluants et l’excès d’humidité qui favorise le développement des moisissures et des acariens.

Concernant les ballons d’eau chaude sanitaire (avec stockage), si la température de consigne est trop basse (<50 °C), il existe un risque pour la santé avec le développement de légionnelles. Ces bactéries croissent et se multiplient dans les eaux tièdes et stagnantes, à des températures comprises entre 25°C et 45°C. La contamination de l’homme se fait par inhalation d’eau contaminée diffusée sous forme d’aérosols ou de microgouttelettes, par exemple à l’occasion de douches. Les légionnelles se répandent à l’intérieur des poumons et y prolifèrent. Cette infection nommée légionellose, peut être grave, voire mortelle, en particulier pour les personnes présentant des facteurs de risque (tabagisme, pathologie pulmonaire, immunodéficience…).

Pour limiter les risques de développement de légionnelles dans les ballons d’eau chaude sanitaire (avec stockage) :

  • La température de votre ballon d'eau-chaude doit être réglée entre 50°C et 60°C pour les dispositifs de moins de 400 litres. Par précaution et surtout pour les personnes présentant des risques de santé, il est recommandé de régler son chauffe-eau à une température de 55°C.

 

Trop diminuer le chauffage de son logement peut avoir un impact sur sa santé

Selon l’indicateur du froid ressenti du médiateur national de l’énergie, plusieurs indicateurs traduisent une augmentation du nombre de foyers en situation de précarité énergétique. 20% des foyers interrogés (contre 14% en 2020) déclarent avoir souffert du froid pendant au moins 24h dans leur logement.

L’exposition au froid augmente les risques d’accident cardio-vasculaire, de crise cardiaque et de développement d’infections broncho-pulmonaires. Le froid augmente également le risque de chutes des personnes âgées aux articulations engourdies. Enfin, la précarité énergétique peut avoir un impact sur la santé mentale (anxiété et dépression). Ne chauffer qu’une seule pièce ne constitue pas une solution à privilégier dès lors que c’est possible. La promiscuité entre personnes favorise en effet la propagation de germes. Elle est également susceptible de dégrader les relations entre individus et avoir des conséquences sur la santé mentale des membres du foyer.

Les populations les plus vulnérables sont celles qui passent le plus de temps dans leur logement et ayant un système immunitaire moins résistant au froid : les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrant de maladie chronique.

    Nous vivons actuellement un moment décisif du virage numérique en santé : la généralisation du Ségur numérique est venue lever les freins au développement de l'échange et du partage des données de santé. La Loire-Atlantique est un territoire très dynamique qui sait être moteur dans l’utilisation du numérique pour rendre plus fluide le parcours de soins.

    Chiffres clés en Loire-Atlantique

    • Plus d’1,4 millions d’Espaces santé ouverts
    • 450 055 DMP (Dossier Médical Partagé) alimentés
    • Près d’1,2 millions de documents ajoutés
    • 2,5M€ engagés pour le programme ESMS numérique

    Les acteurs de Loire-Atlantique fédérés au sein d’un comité e-santé

    Les acteurs de la Loire-Atlantique (professionnels de santé, établissements sanitaires et établissements et services médico-sociaux (ESMS)) se sont fédérés au sein d’un comité e-santé le 6 juillet 2022, pour coordonner leurs actions numériques favorisant le déploiement de Mon espace santé, le renforcement de l’accès aux soins et la coordination des professionnels de la prise en charge sanitaire et médico-sociale.

     

    Augmenter le partage de données pour décloisonner la prise en charge

    La Loire-Atlantique est pleinement engagée dans le Ségur numérique. L’ARS Pays de la Loire accompagne, aux côtés de l’Assurance Maladie et du GRADeS Pays de la Loire, les acteurs de la santé dans notre région à la réalisation de ce programme visant à augmenter significativement le partage des données de santé pour décloisonner la prise en charge. Cette mobilisation sans précédent des autorités et des acteurs de santé a pour ambition finale de développer la prise en main par l’usager de son Espace santé au bénéfice de la fluidité de son parcours de santé et de la prévention.

    La Loire-Atlantique avait été choisie comme département pilote (avec la Haute-Garonne et la Somme) de l’expérimentation Mon Espace santé qui s’est déroulée au troisième trimestre 2021. Plus d’un million d’Espaces santé avaient été créés automatiquement. Aujourd’hui, à l’issue de l’ouverture en masse sauf opposition de l’usager, nous avons plus d’un 1,4 millions d’espaces ouverts.

    Nous assistons à une progression de l’échange et du partage des données de santé sur le territoire avec une constante augmentation du nombre de documents partagés pour arriver à près d’1,2 millions de documents ajoutés et 450 055 DMP (Dossier Médical Partagé) alimentés entre octobre 2021 et octobre 2022. En effet, 86% des établissements sanitaires de Loire-Atlantique se sont inscrits dans le cadre du programme SUN-ES (Ségur Usage Numérique-Etablissements de santé) pour l’alimentation du DMP.

     

    Des ambassadeurs mobilisés pour accompagner l’ouverture et l’alimentation des Espaces santé en Pays de la Loire

    Pour accompagner l’usager et favoriser l’inclusion de tous et toutes dans l’usage de ce nouvel outil, l’ARS coordonne avec l’Assurance Maladie un réseau des ambassadeurs de Mon Espace santé. L’idée est d’inclure tous les citoyens en ne laissant personne « sur le bord de la route ». Les ambassadeurs sont des personnes engagées qui, dans le cadre de leur activité professionnelle ou bénévole, vont par des actions de communication, sensibilisation ou aide à la prise en main de l’outil, accompagner la population. Ils seront formés, outillés et accompagnés pour mettre en place ces actions. L’objectif est de développer un réseau sur l’ensemble du territoire composé des acteurs de l’inclusion numérique, du monde de la santé et de la société civile. Les personnes, associations et structures intéressées pour accompagner la population à la prise en main de l’outil sont invitées à se faire connaître auprès de notre coordinatrice en se rendant sur le site internet de l’ARS.

    Plus d’informations sur le réseau des ambassadeurs et ambassadrices "Mon espace santé" des Pays de la Loire : Voir le site internet de l’ARS

     

    Les établissements médico-sociaux également engagés dans la démarche

    Le secteur médico-social se mobilise au bénéfice de la coordination des professionnels autour des personnes âgées ou en situation de handicap grâce à l’engagement des structures dans le programme ESMS numérique qui doit les équiper d’ici 2025 : l’objectif est d’atteindre 98% de DUI (Dossier Usager Informatisé) mis en conformité avec l’identité nationale de santé, la messagerie sécurisée de santé et le dossier médical partagé à l’issue du programme.

    L’Etat finance la mise à jour des logiciels. Tous les établissements sociaux et médico-sociaux sont incités à rejoindre le programme ESMS numérique ou de mise à jour de l’équipement financé par l’Etat.

    Le programme ESMS Numérique termine sa deuxième année. L’enveloppe de financement 2022 de 2,8M€ a été entièrement attribuée soit 8,9M€ pour l’ensemble du programme à ce jour pour les ESMS des Pays de la Loire. En Loire-Atlantique, le montant cumulé depuis le début du programme est de 2 457 000 €.

    A ce jour, les organismes gestionnaires de la Loire-Atlantique tels que l’Association jeunesse et avenir, APJH44, ADAPEI 44, Les Œuvres de Pen Bron, LNA, APEI Ouest, Les SSIAD de la presqu’ile de Guérande sont engagés, soit 192 établissements engagés dans l’ensemble du département.

    Les compétences psychosociales (CPS) sont des aptitudes essentielles qui permettent d’agir à chaque âge de la vie sur le bien‑être de la personne, sur ses compétences de relationnelles et sur sa capacité à adopter des comportements favorables à la santé. L’ARS soutient depuis plusieurs années le déploiement de programmes de renforcement des CPS. En 2022, elle expérimente sur deux territoires de la Loire-Atlantique le programme « Prendre soin de soi », qui prend en compte tous les temps de vie de l’enfant de 8 à 11 ans.

     

    Que sont les compétences psychosociales ?

    L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a défini dix compétences psychosociales (CPS) ou aptitudes essentielles. Elles sont présentées par paire :

    • Savoir résoudre des problèmes / Savoir prendre des décisions
    • Savoir communiquer efficacement / Etre habile dans les relations interpersonnelles
    • Avoir une pensée critique / Avoir une pensée créative
    • Avoir conscience de soi / Avoir de l'empathie pour les autres
    • Savoir gérer le stress / Savoir gérer ses émotions

    Elles se regroupent en trois types de compétences : émotionnelles, sociales et cognitives.

    Chez les enfants, il est prouvé que le renforcement des CPS favorise le développement global (social, émotionnel, cognitif, physique), améliore les interactions, augmente le bien‑être et contribue donc à diminuer les comportements défavorables à la santé et à augmenter les comportements favorables. Les CPS jouent aussi un rôle essentiel dans l’adaptation sociale et la réussite éducative.

    Chez les adolescents, outre les effets observés chez l’enfant (développement global, bien‑être, etc.), le développement des CPS permet de prévenir la consommation de substances psychoactives (drogues illicites, tabac, alcool), les problèmes de santé mentale, les comportements violents et les comportements sexuels à risque.

    Chez les adultes, il agit sur le bien‑être et la qualité des relations. Il favorise, chez les parents, les pratiques éducatives positives.

     

    Un engagement fort de l’ARS Pays de la Loire sur les CPS

    Depuis plusieurs années, l’ARS soutient le déploiement de programmes de renforcement des CPS en lien avec des acteurs ressources en promotion de la santé (Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé (IREPS), Association Addictions France, Fédération Addictions, etc.).

    Ainsi, le programme « En santé à l’école » a été déployé en Pays de la Loire entre 2015 et 2018 dans les établissements scolaires du 1er degré en partenariat avec le Rectorat et l’enseignement catholique. Il visait l’accompagnement des enseignants du 1er degré à la mise en place de projets autour du renforcement des CPS. A la fin de ce programme, l’IREPS a poursuivi son accompagnement du Rectorat pour favoriser « l’internalisation » de ce programme.

    En 2022, l’ARS a souhaité lancer une nouvelle expérimentation « Prendre soin de soi » en Loire-Atlantique dans 2 territoires :  Communauté de communes de Pont-Château-Saint Gildas des Bois et La Carène – Saint Nazaire Agglomération. Elle vise le renforcement des CPS sur tous les temps de vie de l’enfant de 8 à 11 ans (scolaire, extra-scolaire, périscolaire). Elle touche les écoles, les centres de loisirs, les accueils périscolaires, les associations sportives, etc. et vise à créer une dynamique collective sur ce sujet avec l’ensemble des acteurs concernés pour favoriser la santé et le bien-être des enfants.

    L’IREPS accompagne les professionnels, parents et bénévoles et propose différentes modalités d’interventions : des temps de formations ou de co-interventions autour des CPS, des ateliers parents, des journées d’échanges de pratiques, etc.

     

    Paroles d’enfants sur le sujet des CPS :

    • « Les CPS illuminent notre vie, peuvent la rendre meilleure »
    • « Ça aide à s’ouvrir aux autres, à apprendre plus de choses sur soi, vaincre sa timidité et s’entraider »
    • « Les CPS aident vraiment les gens à communiquer et à arrêter d’être harcelé »

    L’ARS va mobiliser 800 000 € pour décliner ce programme dans ces 2 territoires entre 2022 et 2025.

     

    Quelle mise en œuvre sur les territoires d’expérimentation ?

    • Sur La Carène – Saint Nazaire Agglomération

    Les premières formations proposées par l’IREPS ont eu lieu en octobre 2022, pour un public majoritairement du secteur de l’animation (maison de quartier et périscolaire). Les professionnels de l’Education nationale bénéficieront des prochaines formations prévues début 2023.

    Les premières séances de co-interventions (IREPS + directrice + animateurs) ont eu lieu au sein d’une école à Saint-Nazaire (école Brossolette), à destination des enfants et des professionnels d’une classe de CM1. Une seconde classe de cette même école devrait pouvoir bénéficier de ces séances en 2023, grâce à la formation de deux animateurs du périscolaire.

    De nouvelles séances de co-interventions se programment pour janvier 2023, notamment dans deux autres écoles à Saint-Nazaire (école Notre Dame de Toutes Aides et école Andrée Chedid).

    L’IREPS accompagne également actuellement les professionnels de l’IME Marie Moreau.

    8 à 10 séances par an avec les enfants sont prévues sur l’équivalent de 10 écoles aux termes de l’expérimentation.

    Les 1ers temps d’échanges et de pratiques ont eu lieu également en octobre 2022 sur le thème « Est-ce que les CPS sont un levier pour agir sur la santé mentale ? ». Une quinzaine de professionnels travaillant avec les enfants de 8 à 11 ans ont pu y participer.

    Les premiers ateliers parents se mettront en place en début d’année prochaine.

    • Sur la Communauté de communes de Pont-Château-Saint Gildas des Bois

    Cette expérimentation CPS se déploie sur l’ensemble des 9 communes de la Communauté de communes de Pont-Château-Saint Gildas des Bois, par le biais de différentes modalités d’interventions : co-interventions, accompagnement, formations…

    Pour l’année scolaire 2022-2023, sont prévus :

    Des co-interventions à destination des enfants (1 cycle de 9 séances d’1h tous les 15 jours)

    • Missillac : Ecole Françoise Dolto et Pôle Enfance

    Co-animation par 1 enseignante et 1 animatrice sur temps scolaire (36 enfants de CE1)

    • Sévérac : Pôle Enfance

    Co-animation par 2 animatrices sur temps périscolaire (24 enfants de CE et CM)

    • Guenrouet : Ecole Sainte-Marie

    Co-animation par 2 enseignants sur temps scolaire (50 enfants du CE1 au CM2)

    Un accompagnement des structures (3 rencontres de 2 à 3h)

    • Sainte Anne Sur Brivet : « Les Minots Brivetains », accompagnement de toute l’équipe d’animation (centre de loisirs, pause méridienne, périscolaire et extra-scolaire)
    • Pont-Château : Ecole St Joseph, accompagnement de l’équipe éducative (19 enseignants / 17 classes + 1 Ulis)
    • Crossac : Ecole Condorcet, accompagnement de l’équipe éducative (9 enseignants / 9 classes)
    • Sainte Reine de Bretagne : Ecole St Louis, accompagnement de l’équipe éducative (6 enseignants / 4 classes)

    Des formations :

    • 1 formation prévue en décembre sur le temps scolaire pour 16 participants.

    Public ciblé : animateurs péri-extrascolaire / pause méridienne, bénévoles, infirmières scolaires…

    Communes représentées à cette formation : Pont-Château, Missillac, St Gildas des Bois, Crossac, Ste Anne sur Brivet et Sainte Reine de Bretagne.

    • 1 formation prévue sur les vacances scolaires (février et avril) pour 18 participants.

    2 places prévues pour chaque commune, à ajuster en fonction des besoins.

    Public ciblé : animateurs péri-extrascolaire / pause méridienne, bénévoles, enseignants, élus…

    • 1 formation de 3 jours (en 2023) pour les enseignants de la circonscription ouverte aux 2 territoires de l’expérimentation : La Carene et Pays de Pont-Château Saint Gildas des Bois.

    Et aussi en 2023 :

    • Des ateliers parents (entre janvier et juin)
    • La mobilisation des associations sportives
    • 1 journée d’échanges de pratiques

    A noter également, la démarche de plaidoyer sur ce territoire est très présente depuis le début de l’expérimentation et continue d’être menée à destination des écoles et des structures du territoire.

    On peut citer notamment :

    • Le 23 novembre 2022 : La Direction de l'Enseignement Catholique a organisé une conférence ouverte à toutes les écoles privées des 2 territoires du projet.
    • Le 8 décembre 2022 : Une 1ère rencontre est prévue pour réunir tous les acteurs locaux engagés dans cette démarche en vue de favoriser l’interconnaissance/l’échange et de poursuivre la dynamique locale.

     

    Un enjeu porté au niveau national pour généraliser le développement des CPS

    Aujourd’hui, le renforcement des CPS va prendre une autre ampleur. En effet, l’instruction interministérielle du 19 août 2022 vise à définir, pour les 15 prochaines années, un cadre commun de déploiement des CPS pour tous les secteurs (Education nationale, Jeunesse et Sports, enseignement agricole, aide sociale à l’enfance, protection judiciaire de la jeunesse, insertion, etc.). L’enjeu est que la génération 2037 soit la première à grandir dans un environnement continu de soutien au développement des CPS.

    Cette instruction précise :

    Les objectifs quantifiés qui permettront le suivi du déploiement à l’horizon 2035

    • Au moins une intervention fondée sur les données probantes par département
    • Au moins 50% des enfants de 3 à 12 ans ayant bénéficié d’interventions pluriannuelles
    • Au moins 30% des jeunes de 13 à 18 ans ayant bénéficié d’interventions pluriannuelles

    Les indicateurs de résultats attendus :

    • Amélioration des indicateurs de santé mentale (-10% de jeunes et enfants déclarant des troubles de santé mentale)
    • Diminution de la consommation de tabac (-95 % de jeunes de 15 ans déclarant avoir consommé une cigarette dans les 30 derniers jours)
    • Amélioration du climat scolaire et du bien-être des élèves
    • Amélioration des résultats scolaires en CP, CE1, 6ème et 2nd (évaluations nationales)

    Les modalités d’organisation et actions à mettre en place :

    • Installation de comités territoriaux portés par les Directions territoriales de l’ARS, les Directions des services départementaux de l'Education nationale et Conseils départementaux (coordination et animation du déploiement)
    • Réalisation d’un diagnostic partagé dans chaque département (recensement des ressources, des besoins, identification des territoires prioritaires)
    • Déploiement de programmes probants (reconnus comme efficace par Santé publique France)

     

    Plus d’informations sur les CPS : https://cartablecps.org

    Le Conseil national de la refondation (CNR) est une démarche qui vise à répondre aux défis à venir. Pour trouver des solutions, les citoyens, les professionnels, les élus, etc., partout en France, sont invités à échanger et apporter des idées. Dans le cadre du volet « Santé » du CNR, 80 personnes engagées dans le domaine de la santé en Loire-Atlantique se sont réunies le 21 novembre à Nantes. Plusieurs propositions ont pu être formulées sur la base des échanges lors d’ateliers.

     

    Le Conseil national de la refondation a été lancé le 8 septembre par le Président de la République. Il met en œuvre une nouvelle méthode pour construire, ensemble et au plus près des Français, les solutions concrètes sur les grandes transformations à venir. Neuf thématiques ont ainsi été retenues, parmi lesquelles figure la santé.

    Pour améliorer l’accès à la santé des Français, 4 grands défis ont été identifiés :

    • Donner accès à un médecin traitant ou une équipe traitante à tous, en particulier aux plus fragiles.
    • Avoir une réponse d’urgence partout accessible et de qualité.
    • Mobiliser les leviers locaux d’attractivité pour les métiers de la santé.
    • Faire entrer la prévention dans le quotidien de tous les Français.

    En Loire-Atlantique, une journée de co-construction territoriale était organisée le 21 novembre à Nantes. Elle a réuni près de 80 participants : professionnels de la santé, usagers, citoyens, représentants d’établissements de santé, médico-sociaux et sociaux, élus. Les échanges entre acteurs ont permis de faire émerger des idées et des propositions qui ont été synthétisées.

     

    Quelques propositions issues des ateliers du CNR « Santé » en Loire-Atlantique

    Prévention

    • Dispositif EMO’J : une équipe mobile jeune pour les jeunes, afin que le jeune (et sa famille) éduqué devienne acteur de sa santé.
    • Réseau de soutien des projets de prévention par et pour les habitants : co-construction, soutien, mise en réseau, conseils, partage et échanges de savoir. Des projets adaptés à la réalité et aux besoins des habitants.

    Continuité et permanence des soins

    • Guichet unique pour les soins non programmés permettant un accès et une orientation via les pharmaciens et infirmiers pour un accès aux agendas des professionnels de santé avec des créneaux spécifiques pour les soins non programmés
    • Communiquer sur les soins non programmés du week-end : meilleure compréhension du système de santé, s’adresser au bon endroit, différer le besoin si possible et préserver l’efficience des urgences.

    Accès à la santé

    • Equipe traitante des soins primaires pour une nouvelle porte d’entrée à l’accès à la santé. Des équipes pluri-disciplinaires centrées sur le patient permettant une (ré)orientation vers le bon professionnel au bon moment.
    • Proxi’santé : une unité mobile pluriprofessionnelle pour une santé de proximité, permettant de chercher ceux qui ne parviennent pas à accéder aux soins (pour des patients sans médecin traitant ou ayant besoin d’un spécialiste).

    Attractivité et fidélisation

    • Le parcours d’intégration bienveillant (via un mécanisme de tutorat) des nouveaux professionnels de santé.
    • Sanctuariser du temps de travail hors soins pour chaque métier (10% annualisé) , intégré au projet de service, sur des partages d’expérience, du tutorat, de la recherche clinique…

     

    Le CNR « Santé » dans les autres départements des Pays de la Loire

    Une consultation en ligne est également ouverte pour que chaque citoyen fasse part de ses solutions aux problèmes qu’il rencontre : https://www.conseil-refondation.fr/

    Après le lancement en Sarthe, des ateliers du CNR « Santé » ont été organisés en Mayenne, en présence du Président de la République, le 10 octobre à Craon Renazé.

    Les derniers rendez-vous ont eu lieu la semaine dernière : le 28 novembre en Vendée et le 2 décembre en Maine-et-Loire.

     

    Un bilan du CNR « Santé » prévu en janvier 2023

    L’ensemble des propositions issues des ateliers seront remontées au Ministère de la santé et de la prévention. Le bilan des travaux du CNR « Santé » sera réalisé en janvier 2023.

    La Commission départementale de coordination des politiques publiques de santé (CDCPPS) a été installée en Loire-Atlantique le 26 septembre 2022. Réunissant autour de l’ARS ses partenaires institutionnels intervenant dans le champ de la santé, elle vise une meilleure coordination de l’action des acteurs départementaux, au plus près des besoins du territoire.

     

    Quelle est la genèse du projet ?

    La Commission départementale de coordination des politiques publiques de santé, dite CDCPPS, a été imaginée et modélisée par l’ARS en 2019. L’idée était de rassembler autour de l’ARS les principaux institutionnels, financeurs intervenant dans le champ de la santé, pour convenir d’une stratégie d’actions partagées sur des thématiques choisies et mettre en cohérence les engagements partenariaux.

     

    Quel est le cadre réglementaire de la CDCPPS ?

    Au niveau régional, trois commissions de coordination des politiques publiques de sante (CCPP) sont mises en place auprès de l’ARS : domaine de la prévention et promotion de la santé, domaine médico-social et domaine de l’organisation territoriale des soins. Ces commissions ne sont plus réunies depuis la crise sanitaire.

    La mesure 33 du Ségur de la santé vise à renforcer le niveau départemental et à mieux associer les élus. Une disposition relative aux CCPP ouvre par ailleurs la possibilité d’organiser des commissions au niveau départemental. Cela a conduit l’ARS à décider de mettre en place, dans chaque département, une commission santé.

     

    Quel est son objectif ?

    La CDCPPS est une instance de coordination et d’actions partagées, avec un axe stratégique opérationnel, permettant le portage interministériel et le partenariat de projets.

    Elle veille à la coordination et à la complémentarité des actions menées par les acteurs départementaux dans les champs de la prévention et promotion de la santé, de l’urbanisme favorable à la santé, la prise en charge des soins, des accompagnements sociaux et médico-sociaux, l’accès aux soins, les ressources humaines en santé, les thématiques prioritaires (santé des jeunes, santé mentale, addictions…).

     

    Quelle est sa composition ?

    Animée par la directrice territoriale de l’ARS en Loire-Atlantique, Patricia Salomon, la CDCPPS réunit autour de l’ARS, ses partenaires institutionnels : le préfet et ses services (Direction Départementale de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS), Direction départementale des Territoires (DDT), Direction départementale de la protection judiciaire de la jeunesse (DDPJJ)...), la Région et le Département, l’Éducation nationale (publique et privée), la commissaire à la lutte contre la pauvreté, Pôle emploi, les organismes de protection sociale.

     

    3 thématiques identifiées pour un plan d’actions partenarial en Loire-Atlantique

    Les CDCPPS ont été installées et présidées par l’ancien Directeur général de l’ARS, Jean-Jacques Coiplet, à la rentrée 2022. En Loire-Atlantique, l’installation de la commission a eu lieu le 26 septembre. Les thèmes retenus pour élaborer un plan d’actions partenarial à décliner et à mettre en œuvre sur deux à trois ans sont :

    • Santé des enfants et des jeunes
    • Accès aux soins et à la santé
    • Santé environnementale

     

    Renforcer la territorialisation de l’action de l’ARS

    Cette démarche ligérienne s’inscrit pleinement dans les orientations du Ministère de la Santé et de la Prévention, qui visent à renforcer l’échelon territorial des ARS : être au plus proche des territoires, renforcer les relations avec les élus, les parlementaires, étayer et associer plus encore la usages et citoyens dans les projets, soutenir des projets et innovations en santé, etc.

    Le choix fait par l’ARS Pays de la Loire de « déléguer » aux directions territoriales un fonds d’intervention territorial (FIT, issu du FIR (fonds d’intervention régional)) contribue à soutenir ces enjeux, à renforcer le déploiement de l’animation territoriale de santé et ainsi à territorialiser davantage encore l’action de l’Agence.

    Ces axes stratégiques ont été réaffirmés par le Ministre de la Santé et de la Prévention lors du lancement du Conseil National de la Refondation en Santé (CNR-S), qui s’est tenu le 3 octobre 2022 au Mans.